Voyage interclub à Orléans

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Voyage interclub à Orléans

Lyceum La Chaux-de-Fonds
Publié par Carmen Brossard dans Via Lycei N° 3 · Mercredi 28 Fév 2024
Lundi 9 octobre 2023
Annick, Astrid, Beatriz, Bernard, Bertrand, Carmen, Dominique, Elizabeth, Gérard, Janine, Jean-Marie, Laurent, Marguerite, Marianne, Martine, Monique, Nicole, René et Shen : tout le monde est là ; Monique est rassurée ; le départ est imminent !  Un gigantesque car de la compagnie « Ergüel » nous attend, ainsi  que notre chauffeur : Patrick. Nous pouvons nous installer, qui devant, qui derrière, selon l’humeur du moment. Premier arrêt : Le Locle pour accueillir Claudine, Eric et Verena ; deuxième arrêt : Villers-le-Lac pour accueillir Denis ; le groupe est au complet ! En avant pour Auxerre où nous nous arrêtons pour visiter la crypte de l’abbaye Saint-Germain, un exemple particulièrement remarquable de l’architecture carolingienne et une des mieux conservée de France, fondée dans les tous premiers siècles de la chrétienté.
Nous reprenons le car pour la deuxième partie de notre voyage vers Orléans où nous arrivons en fin d’après-midi. Le temps d’une douche, nos hôtes nous attendent déjà pour nous emmener dans les familles qui ont eu la gentillesse de nous accueillir pour le repas du soir : mémorable !
Mardi 10 octobre
À Orléans, Jeanne est partout : nom de rue, nom de place, nom de restaurant ! C’est la figure emblématique de la ville, l’une de ces femmes du Moyen Âge au destin exceptionnel. Notre guide nous accueille pour une visite historique de la ville, de l’hôtel Groslot, de la cathédrale et du centre moyenâgeux – de larges avenues côtoient d’étroites ruelles, des bâtiments de style haussmannien surplombent les maisons à colombage. Il fait beau, chaud, le temps invite à la flânerie mais nous sommes attendu-e-s à la brasserie « Garden Ice Café » pour le déjeuner.
L’après-midi est consacrée à la visite du Musée des Beaux-Arts dont la large collection de portraits vient des habitant-e-s mêmes de la ville qui ont légué, au fil des siècles, les portraits de leurs aïeux. À retenir : un somptueux cabinet des pastels !
Un petit moment de liberté avant de rentrer à l’hôtel ! Je pars à la recherche de moutarde et de vinaigre, deux spécialités orléanaises et je me plais à déambuler dans ces rues qui n’ont rien à envier à Paris !
Soixante-trois convives pour le repas du soir au restaurant « Le Madagascar », situé à quelques minutes d’Orléans, dans une petite ville au doux nom d’Olivet. La soirée fut très conviviale, emplie de souvenirs partagés et de chaleur humaine, nous retrouvions des ami-e-s ainsi que la grande famille du Lyceum. Remerciements de part et  d’autre !
Mercredi 10 octobre
Nous quittons Orléans pour Chartres. En chemin,   nous nous arrêtons au château de Châteaudun, réputé pour son donjon datant du Moyen Âge, l’un des mieux conservés à ce jour, et de sa sainte chapelle datant du XVe siècle. Il fut d’abord propriété des comtes de Blois avant de devenir la demeure des ducs d’Orléans puis la demeure princière des Longueville. L’un de ses propriétaires les plus illustres fut sans aucun doute Jean de Dunois, fidèle compagnon d’armes de Jeanne d’Arc et soldat  aguerri qui participa vaillamment à la reconquête de la France face aux Anglais. Pour le récompenser de sa bravoure, le roi Charles VII le nomma Grand chambellan et seigneur de Dunois.
Une petite halte à Bonneval, au restaurant  « La Herse » avant de reprendre notre voyage pour Chartres.
La visite de Chartres commence par la maison « Picassiette » : œuvre d’art brut constituée de mosaïques de faïence et de verre coulées dans le ciment, imaginée par Raymond Isidore (1900-1964), employé communal de la ville de Chartres pour laquelle il  travaillait en tant que cantonnier, puis balayeur du cimetière.
Nous arrivons à l’hôtel du Bœuf couronné en fin d’après-midi. Ma chambre m’offre une vue splendide sur la cathédrale ! Après notre repas du soir, pris à l’hôtel, nous nous embarquons dans le petit train touristique pour « Chartres en lumières », à la découverte des vingt sites chartrains illuminés.
Jeudi 11 octobre
La cérémonie funèbre en l’honneur d’un homme d’église nous oblige à couper notre visite de la cathédrale en deux. Nous passons ainsi trois heures à découvrir l’édifice, les vitraux du XIIIe siècle, les sculptures, la crypte et le fameux bleu de Chartres, si clair, si lumineux, si unique. Notre guide est un homme d’un certain âge, plein d’humour et de résignation. Pas facile d’avoir une quinte de toux quand tous les participants ont un audiophone !
La cathédrale Notre-Dame de Chartres a été construite au début du XIIIe siècle, en trente ans, sur les ruines d’une précédente cathédrale détruite lors d’un incendie en 1194. Abritant une relique du voile de la vierge, elle est un grand lieu de pèlerinage pendant toute son histoire. C’est l’un des premiers monuments à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco.
Le petit train nous amène à notre restaurant, dans la basse ville, au bord de l’Eure : « L’Estocade », puis nous ramène, le ventre plein, sur le parvis de la cathédrale. Notre guide nous attend pour la visite guidée de Chartres : la vieille ville n’est bientôt plus un secret pour nous ! La ville tient son nom de l’ancien peuple gaulois des Carnutes dont elle était le chef-lieu et dont César mentionne que c’est dans leur cité que les druides de toutes les Gaules se réunissaient, au milieu d’une vaste forêt.
Nous avons ensuite la grande chance de visiter l’atelier de Paul Challan-Belval, maître verrier.
Le soir, nos amies orléanaises ont organisé un buffet dînatoire à l’Hôtellerie Saint-Yves, l’endroit où nous aurions dû  dormir si nous n’avions pas été aussi nombreux. Il est temps de se dire adieu !
Vendredi 12  octobre
Après le petit déjeuner, nous quittons Chartres pour le château de Maintenon, demeure de l’une des favorites du roi Louis XIV, Françoise d’Aubigné (1635-1719), épouse puis veuve de l’écrivain Paul Scaron, qu’il épousa en secret et qui partagea la vie du Roi Soleil pendant trente-deux ans. Née dans une prison, elle mourra en tant que reine ! Un nouveau destin pour une femme hors du commun. Nous sommes suspendu-e-s aux lèvres de nos deux guides, à la fois historiennes, comédiennes et conteuses. D’antichambres en chambres, de  chambres en salles d’apparat, elles nous racontent la vie de deux êtres qui ont façonné l’histoire de France. Un grand moment ! À tel point que nous en oublions presque le déjeuner ! Arrivé-e-s au « Café de Paris », la réalité de notre temps nous rattrape ; un enseignant a été assassiné ; le 7 octobre, en bordure de la bande de Gaza, le Hamas frappe ; quelques jours plus tard, le plan Vigipirate refait surface : la Gare de Lyon est évacuée, le Louvre est fermé. La France est en émoi.
Nous quittons définitivement Martine Dumortier, présidente du club d’Orléans, qui nous a accompagné-e-s tout au long de notre séjour et que nous ne remercierons jamais assez et reprenons notre route, direction Évry-Courcouronnes ;  en point de mire, la cathédrale dessinée par Mario Botta.
Nous nous arrêtons au Château-du Mée pour le dîner et la nuit.
Samedi 13   octobre
Le petit déjeuner est avalé, les bagages sont dans la soute, nous pouvons partir ! Nous arrivons au château de Vaux-le-Vicomte avant l’ouverture ! Chacune et chacun, accompagné-e de son audio-guide, part à la découverte du château de Nicolas Fouquet (1615-1680), marquis, vicomte et homme d’état, issu d’une famille qui fit fortune dans les draps et les chausses. Sa fortune et son influence grandissantes, comme Icare, il se brûlera les ailes au contact des rayons du Roi Soleil. Sa demeure n’en reste pas moins grandiose. Le repas qui s’ensuivit, au restaurant « La Piscine », fut lui-aussi, grandiose ! Même les chaises n’ont pas résisté !
Nous quittons Monique, qui part rejoindre sa fille Isabelle, à Paris. Au vu des circonstances politiques, nous sommes heureux-ses qu’elle prenne un taxi. Pour nous rassurer, nous lui demandons de nous avertir qu’elle est bien arrivée ! Ce qu’elle fit.
En route pour la fin de notre périple, La Chaux-de-Fonds est à six heures de route !
       


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